L’histoire de l’Ile-de-France est chargée en Expositions Universelles. Celles-ci ont joué un rôle non négligeable dans l’aménagement territorial actuel, notamment dans la fondation de la capitale française.

une histoire au fil de l’eau…

L’histoire de l’Ile-de-France est chargée en Expositions Universelles. Celles-ci ont joué un rôle non négligeable dans l’aménagement territorial actuel, notamment dans la fondation de la capitale française.

La première exposition universelle française et la deuxième mondiale après Londres en 1851, se déroule du 15 mai au 15 novembre 1855 à Paris sur les Champs-Elysées avec plus de 5 100 000 visiteurs rassemblant 25 états et leurs colonies.

Lors de la deuxième exposition Universelle qui se tiendra du 1er avril au 3 novembre 1867 sur le Champs de Mars avec 41 pays présents, la Compagnie des Bateaux-Omnibus inaugure son activité parisienne le 14 avril 1867 avec un Préfet de Police qui déterminera le nombre de bateaux, les horaires, et les tarifs. Cette innovation amènera par la suite le développement du transport fluvial en Ile-de-France avec l’apparition d’un concurrent, la Compagnie des Hirondelles Parisiennes, avec 12 pontons à Paris et 6 sur la Marne. Les deux compagnies fusionneront en 1875.

En 1878, une troisième exposition universelle aura lieu à Paris engendrant la construction de grands lieux aujourd’hui historiques comme le Jardin du Trocadéro réalisé par Jean-Charles Alphand.
Après l’arrivée d’un troisième exploitant de bateaux de voyageurs nommé la Compagnie des Bateaux Express qui fusionnera en 1886 avec les deux autres devenant La Compagnie Générale des Bateaux Parisiens, deux lignes sont en service une entre Lagny-sur-Marne et Charenton, l’autre entre Charenton et Suresnes. Au point d’embarquement des passagers à Charenton-le-Pont, des embarcations fixes appelées pontons ont été mises en place. Les modèles varient de la simple plateforme flottante aux modèles plus élaborés comme des gares fluviales avec guichet et salle d’attente.

Du 6 mai au 31 octobre 1889, une quatrième exposition accueille 32.3 millions de visiteurs. On retient comme symbole la construction de la Tour Eiffel ou encore la Galerie des Machines. La tour Eiffel devait être à l’origine, une construction provisoire de l’Exposition Universelle. Les Bateaux Parisiens de Charenton à Suresnes donnent l’illusion d’une longue croisière. Mais le soir, changement de décor, le bal du Pont du jour devient le lieu de rendez-vous sous l’œil de la Tour Eiffel autrefois appelée « bergère du troupeau des Ponts ».

Enfin en 1900, la plus importante des Expositions Universelles française avec près de 50.8 millions de visiteurs laissera de nombreuses infrastructures et innovations qui structurent aujourd’hui la ville. Ainsi, on voit apparaître de nouveaux moyens de transports comme les trottoirs roulants ou encore la première ligne de métro parisien ouverte à l’occasion de l’exposition, ou bien de nouvelles gares (Orsay, Invalides, Lyon). Des infrastructures accompagnent ces travaux avec la réalisation du Petit et Grand Palais.
À partir de 1920, la Compagnie des Bateaux Parisiens vend une partie de son matériel au département de la Seine et face au développement des moyens de transport terrestres (tramway, métro), les Bateaux Parisiens ne trouvent pas leur place et l’exploitation s’arrêtera.

La candidature du Val-de-Marne prolongeait cet héritage en proposant la confluence de la Seine et de la Marne pour accueillir l’Exposition Universelle de 2025 avec l’eau comme fil conducteur et comme avenue principale de la manifestation. L’objectif étant également de concevoir un projet d’amélioration du cadre de vie et de valorisation et développement territorial à plus long terme et non seulement sur un évènement éphémère.

Sa proximité avec la capitale, son atout culturel, patrimonial mais aussi géographique en liant à la fois trame verte (bois de Vincennes, les bords de Marne, parcs départementaux) et bleue (la Seine, la Marne), font de la Marne et Seine confluence un lieu multiculturel et de pratiques touristiques innovantes. De plus, pour assurer les flux de visiteurs, le territoire dispose actuellement et en accord avec le projet du Grand Paris, d’une forte desserte en transports en communs.
Cette candidature permettait de resituer l’Exposition Universelle française historiquement avec la valorisation et l’utilisation de l’eau.