Nous le savions, en 2010, lorsque le repas gastronomique français a été inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO, est née l’impulsion de construire plusieurs Cités de la gastronomie en France afin de valoriser ce patrimoine.
Initialement prévue pour 2024, la date d’ouverture de la Cité de la gastronomie Paris-Rungis a été officiellement décalée à 2027. Les travaux de construction seront lancés en 2024. Le projet de la Cig s’est grandement concrétisé.
Quel est le concept derrière la Cité de la gastronomie Paris-Rungis ?
Comment est-ce que la Cité de la gastronomie Paris-Rungis va-t-elle réussir à valoriser le repas gastronomique français à sa façon ? C’est l’ambition de promouvoir une alimentation durable et une gastronomie responsable qui a distingué le projet Paris-Rungis et qui l’a fait rejoindre les trois autres cités que sont Dijon, Lyon et Tours.
Le projet met l’accent sur l’éthique autour de la gastronomie en s’engageant à défendre une alimentation saine et de qualité, soucieuse de préserver notre impact sur l’environnement.
La dimension festive et conviviale de la gastronomie sera mise à l’honneur. Au programme : des banquets, des grands repas, des manifestations ou encore des ateliers culinaires seront organisés tout au long de l’année.
En quoi consiste la programmation de la Cité de la gastronomie Paris-Rungis ?
Une programmation culturelle et évènementielle va définir la vie de la Cité. C’est la mise en œuvre d’une atmosphère chaleureuse que l’on recherche. La Cig souhaite célébrer l’art du goût et la pratique sociale du repas en favorisant le lien entre les générations.
La Cité de la gastronomie Paris-Rungis est pensée comme un ensemble culturel et éducatif qui mobilisera les différents publics autour de l’alimentation de demain. L’expérience pratique et sensorielle, pédagogique ou artistique sera au cœur du projet.
La programmation de la Cité comprend :
- Un centre d’interprétation et d’expérimentation en lien avec des expositions temporaires ;
- Une maison des projets pour favoriser la créativité et la participation des publics ;
- Un auditorium équipé ;
- Un plateau modulable pour les formations sur les thématiques de la cité ;
- Des restaurants d’applications partagés ;
- Des commerces spécialisés et des restaurants ;
- Une rue couverte pour les grands banquets et les spectacles vivants ;
- Des jardins pédagogiques en lien avec les fermes urbaines de proximité.
Que pouvons-nous attendre de cette Cité de la gastronomie Paris-Rungis ?
Ce projet de cité-quartier vient clôturer le lancement des trois autres cités de la gastronomie en France. Pour rappel, la Cité de Dijon a déjà ouvert, celle de Lyon également et celle de Tours est déjà en construction. Celle de Paris-Rungis sera donc la dernière à ouvrir.
Où est-ce que la Cité de la gastronomie Paris-Rungis va être construite ?
La Cité de la gastronomie Paris-Rungis va se bâtir sur un terrain vierge de sept hectares. Ce terrain détient une position très intéressante entre le MIN de Rungis (plus grand marché de produits frais au monde) et le centre commercial Thiais Belle-Épine.
Il s’agit de l’occasion parfaite pour nouer un lien entre les professionnels et le public. Une des missions de la Cité est de proposer un lieu de rencontres et d’échanges.
L’implication du Marché d’Intérêt National de Rungis est grande puisque celui-ci va créer une Halle aux trésors gastronomiques à la sortie de la station de métro. Cela permettra aux particuliers d’acheter des produits d’une excellente qualité.
Les porteurs de ce dessein tiennent à rappeler que la Cig sera très accessible en transports en communs. Grâce à sa localisation que nous venons d’évoquer, la Cité se tiendra à 10 minutes de métro depuis Paris lorsque la ligne 14 sera prolongée en 2024. Elle est aussi à cinq minutes de l’Aéroport international d’Orly. Pour finir, une proximité directe aux autoroutes A6 et A86 rendront le lieu d’autant plus simple au plus grand nombre.
À quoi va ressembler la Cig concrètement
La Cig Paris-Rungis, c’est 53 000 m² de surface dont 12 000 sur sol. On découvre ici les plans de la Cité avec ces cinq espaces distincts.
- Le Premier espace, le Cœur, célèbrera la culture à travers des expositions et des ateliers.
- Le second, le Campus, sera le lieu de la formation dont le rôle est d’assurer la transmission des savoir-faire français. Il accueillera plusieurs formations interdisciplinaires, allant du CAP au doctorat.
- Le troisième, les Pavillons, seront eux présents pour faire découvrir nos produits régionaux aux visiteurs.
- Le quatrième espace, le Lab, aura pour mission de rassembler les entreprises de l’agro-alimentaire et de la « food ».
- Le cinquième et dernier espace, le Hub, sera un espace dédié aux professionnels avec un centre de conférences et un auditorium.
La Cité de la gastronomie Paris-Rungis pensée comme le poumon vert au sud du Grand Paris
Un paysagiste et trois architectes ont été mobilisés pour réfléchir à un lieu moderne. Le paysagiste Mugo, les architectes Carmen Santana, Michel Guthmann et Marc Mimram ont médité un lieu capable de mettre en valeur le patrimoine gastronomique français, tout en intégrant de la végétation dans le parcours des visiteurs.
Plus qu’une simple Cité verte, ce projet répond à un besoin écologique en limitant au maximum l’impact d’une telle construction. Au programme : conception bioclimatique, performance énergétique, préservation des ressources, biodiversité et nature.
Tous les acteurs et investisseurs impliqués dans le projet
En 2021, une consultation d’opérateurs a été mise en place. Ce sont donc le groupement agrégeant Pitch Immo, la marque du groupe Altaréa, la société Gaïa Promotion, la foncière Hibrid et Artemis Group qui ont été désignés lauréats pour la construction de la Cig.
La passation de présidence entre Stéphanie Daumin et Bruno Marcillaud a été effectuée. Stéphanie Daumin, 1ʳᵉ vice-présidente du Conseil de territoire Grand-Orly Seine-Bièvre et Maire de Chevilly-Larue, a fondé le syndicat mixte de la Cité de la gastronomie Paris-Rungis. Stéphanie Daumin a présidé le projet depuis 2016, et ce, jusqu’en 2022. Ensuite, ce sera à Bruno Marcillaud, Maire de Rungis et vice-président du Conseil de territoire Grand-Orly Seine-Bièvre de présidé le projet.
Qui sont les promoteurs ayant été désignés comme lauréats ?
Altaréa est un groupe immobilier ayant déjà officié dans des projets commerciaux de grande ampleur, notamment la construction de Bercy Village. Altaréa a déjà établi un lien fort avec le département du Val-de-Marne en étant actionnaire de la Semmaris.
La Semmaris est la société d’économie mixte qui gère le Min de Rungis. Le groupe Altaréa intègre ainsi au porjet de la Cig le promoteur Pitch Immo.
Gaïa Promotion et la foncière Hibri apporteront une expertise précieuse portant sur l’immobilier alimentaire. Ce groupe montpelliérain a déjà travaillé sur des marchés et des halles alimentaires dans plusieurs villes de France, entre autres.
La liste des acteurs institutionnels engagés
- Le Département du Val-de-Marne ;
- L’EPT Grand-Orly Seine-Bièvre ;
- La Métropole du Grand Paris ;
- La Région Ile-de-France ;
- La Ville de Chevilly-Larue ;
- La Ville de Paris ;
- La Ville de Rungis ;
- La Ville de Thiais.
Pour en savoir plus, consulter l’interview de Stéphanie Daumin et Anne Pétillot sur le projet de la Cité de la gastronomie Paris-Rungis.
Lire le premier article sur la Cité de la gastronomie Paris-Rungis lors du lancement du projet.