Rendez-vous est donné à 14h, à la Maison de l’Environnement et du Développement durable à Athis-Mons, pour une visite commentée de l’aéroport Paris-Orly.
Dans les coulisses de l’aéroport d’Orly
Etant en avance sur l’heure indiquée, nous en profitons pour découvrir la Maison de l’Environnement et du Développement durable. L’outil VITRAIL permettant de visualiser les trajectoires des avions en Ile-de-France est très intuitif grâce à son écran tactile, tandis que des vidéos nous font découvrir les procédures des phases d’atterrissage et de décollage des plus gros porteurs. Des panneaux décrivent la vie de l’aéroport, de sa création à nos jours.
C’est Priscilla qui sera notre guide aujourd’hui.
La sécurité avant tout
Après lui avoir remis notre pièce d’identité, obligatoire pour pouvoir pénétrer dans l’enceinte de l’aéroport, nous prenons place à bord du bus pour cette visite de 2 heures.
Elle commence par un passage obligatoire au point de contrôle de la Gendarmerie des transports aériens où l’on se voit remettre un badge autorisant l’accès sur le site. Ici, les formalités de sûreté sont les mêmes que pour tout passager prenant l’avion.
Un peu d’histoire
Priscilla débute la visite en nous présentant l’aéroport le plus ancien de la région. Orly Sud a été inauguré en 1961, et le terminal Ouest dix années plus tard. L’aéroport s’étend sur une surface totale de 1500 hectares (contre 3200 hectares pour l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle) et comporte trois pistes au total, deux étant orientées en direction des vents dominants en Ile-de-France, l’Est et l’Ouest.
En route, nous distinguons au loin les célèbres terrasses d’Orly Sud. Dans les années 1960, les foules s’y pressaient pour admirer le spectacle unique qu’offre l’activité de l’aéroport.
Un ballet aérien
Le ballet des avions est impressionnant à Paris-Orly : jusqu’à 750 mouvements sont recensés quotidiennement en moyenne, soit environ un décollage et un atterrissage toutes les deux minutes environ. Les heures de pointe sont en début de matinée, le midi et en fin d’après-midi. Cependant, l’aéroport a l’obligation de respecter un couvre-feu quotidien de 23h30 à 6h du matin pour limiter les nuisances sonores.
Nous poursuivons la visite et passons devant le hangar abritant le matériel de déneigement. Une flotte de chasse-neige y est garée, prête à intervenir en cas d’intempéries. La future caserne de pompiers, flambant-neuve, jouxte le bâtiment.
Nous découvrons le pavillon d’honneur, à l’extrémité ouest de l’aéroport, lieu d’accueil de nombreuses personnalités.
Atterrissage en cours
Puis, passage à proximité des aérogares sud et ouest. Au plus près des terminaux d’embarquement, nous assistons à l’arrivée d’un Airbus d’Air France. L’agent de piste guide l’avion dans ses manœuvres au sol jusqu’à son point de stationnement. Il est responsable de la pose des cales et des cônes établissant un périmètre de sécurité autour de l’appareil, ainsi que du chargement et déchargement des bagages qui s’effectuent ensuite très rapidement, à peine la passerelle arrimée pour permettre la descente des passagers.
L’avion doit être préparé, nettoyé et les bagages déchargés, pour repartir vers une autre destination. On réapprovisionne aussi l’appareil avec des plateaux-repas qui seront servis lors du prochain vol : c’est le catering.
Une opération à haut risque
Nous passons devant d’immenses citernes blanches, lieu de stockage du kérosène. Un important réseau d’oléoducs souterrains permet d’approvisionner directement les aéroports franciliens depuis… le Havre !
Le ravitaillement en carburant est une opération délicate. L’avitailleur, présent sur le tarmac, relie son camion-citerne à une trappe située dans le sol pour y pomper le kérosène. Le carburant est contenu dans les ailes de l’appareil. L’ensemble de cette opération dangereuse peut prendre plusieurs heures pour les plus gros porteurs comme les Boeing 777 et Airbus A-380.
En poursuivant notre visite, nous apercevons la tour de contrôle qui surplombe l’aéroport du haut de ses 53 mètres, et depuis laquelle travaillent les contrôleurs de la navigation aérienne. Du décollage à l’atterrissage, ils guident les pilotes pour que les avions circulent en toute sécurité et par tous les temps.
Attention, oiseaux en approche
La faune est omniprésente sur le site de Paris-Orly, où l’on dénombre de nombreux rongeurs dans les sous-sols. Saviez-vous qu’il existe une brigade dédiée à la vie sauvage ? Ses agents ont notamment pour mission de limiter la présence des oiseaux sur les pistes au décollage et à l’atterrissage pour limiter les risques de collision. De nombreuses espèces sont présentes : oies, pigeons, corneilles, buses ainsi que des vanneaux.
Au feu les pompiers… !
Nous distinguons un vieil avion en bout de piste. Il s’agit d’un vieil Airbus A-300, qui sert de terrain d’exercice pour les entraînements des pompiers, dont la caserne est située à proximité. Leur flotte d’engins d’intervention est impressionnante. Notre guide nous présente les rôles et missions de l’équipe des pompiers de l’aéroport, qui doivent pouvoir intervenir sur tout type d’incident sur les pistes en moins de trois minutes.
Vestiges insolites
Après être remontés dans le bus, nous passons devant un blockhaus situé dans la partie Nord de l’aéroport. Vestige de la seconde Guerre Mondiale, il a longtemps été utilisé comme caisson de décompression. La visite touche à sa fin.
Notre bus s’engouffre sur la voie réservée aux véhicules autorisés et nous rejoignons Athis-Mons. Après un dernier passage devant le Concorde exposé aux abords de la N7, retour à la Maison de l’Environnement et du Développement Durable.
Merci Priscilla pour cette visite !
Vous aussi, visitez l’aéroport de Paris-Orly en vous connectant sur notre site.
À noter que les appareils photos, les objets coupants et tranchants sont interdits pendant la visite.
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