Il est 13h. Notre petit groupe patiente devant la porte d’entrée du Nucleus qui ne laisse pas deviner ce qui se trame derrière. 13h05, elle s’ouvre : pas de doute, c’est bien Stew qui nous accueille !
Visite de l’atelier du street-artiste Stew
Installé au cœur d’un incubateur de startups, le street artiste nous ouvre les portes de son atelier situé à Ivry-sur-Seine, dans le cadre de sa prochaine exposition « Know How ». Suivez le guide !
Le choc des idées au Nucleus
Cet espace de co-création, situé à Ivry-sur-Seine, est niché au fond d’une cour. Anciennement usine de sidérurgie puis site des ateliers des tracteurs Babiole, les bâtiments ont entièrement été reconvertis et accueillent désormais une vingtaine d’artisans, de startups et d’artistes au cœur d’un espace favorisant la conception et l’imagination.
Un rapide tour du propriétaire nous amène à rencontrer le street artiste Roti, en pleine réalisation d’une œuvre impressionnante taillée à même le marbre. Mais chut, on ne peut pas vous en dire plus !
À proximité est accroché un immense tableau sur un panneau en bois. Les couleurs éclatantes et la représentation d’une geisha sont deux indices forts : l’atelier de Stew est tout proche ! Prêts pour la visite ?
L’immersion street art
Des dizaines de bombes de peinture, des pochoirs dont la peinture est encore fraîche ainsi que des fresques à la signature reconnaissable du premier coup d’œil : bienvenue « chez » Stew, au cœur de son atelier de travail. Des tableaux disposés sur les barreaux d’une échelle de meunier menant à une mezzanine où sont stockées certaines de ses œuvres accueillent notre groupe de curieux.
Les œuvres présentes au sein de ce lieu d’expression reflètent l’éclectisme de ses techniques artistiques : sérigraphie, pochoir ou encore illustrations vectorielles, trahissant son passé de graphiste.
Au fond trônent trois magnifiques vases blancs aux motifs si caractéristiques de l’artiste. Fruits de la collaboration entre des artisans et Stew, ils ont été réalisés à la main au sein de la Faïencerie Georges à Never (Nièvre). Stew s’est ensuite chargé de l’étape finale, la chromographie, pour y apposer ses motifs. Sourire aux lèvres, il nous détaille les différentes étapes de conception de ces prototypes. Le rendu est impressionnant par sa précision et la pureté de l’ensemble dont les couleurs me rappellent le fameux Yin et Yang. Ces vases semblent avoir hypnotisé chacun d’entre nous dès notre entrée tant ils détonnent des autres créations exposées dans l’atelier.
Six autres exemplaires seront produits et vendus lors de l’exposition « Know How », livrés dans des boîtes uniques qui seront customisées par l’artiste. Je verrais bien l’un d’eux dans mon salon !
Le monde comme terrain d’expression
Cette visite est avant tout un moment d’échanges unique sur son travail et ses influences, et les autres visiteurs profitent de l’occasion pour mieux connaître l’artiste. Ayant remarqué l’omniprésence de la culture asiatique au cœur de ses réalisations, j’aimerais savoir d’où lui vient cet intérêt.
Cette passion, c’est son grand-père qui lui a transmis : ancien ambassadeur en Chine, il avait dédié la décoration d’une chambre d’ami à ce pays. Comme de nombreux enfants nés dans les années 1980, l’influence des mangas et des jeux vidéo joue aussi un rôle majeur sur ses inspirations. Tout s’explique alors !
Moscou, Lisbonne, Vancouver ou encore Londres : Stew nous conte ses escapades Street Art, en toute humilité. Des photographies de ses réalisations à proximité du Colisée de Rome sont affichées à l’entrée de son atelier. Mais c’est bel et bien à Paris qu’il a réalisé l’une des plus hautes façades d’Europe, haute de 52 mètres, dans le 13e arrondissement. La durée de réalisation d’un tel projet ? « Plus de cinquante heures ». Vertigineux !
Faisant défiler les photographies sur son smartphone, il nous dévoile également sa dernière création : la rampe d’accès d’une maison de retraite vitriote essentiellement réalisée grâce à la technique du pochoir. Une initiative pour la moins originale !
Le temps passe, et c’est déjà l’heure pour nous de quitter l’atelier. Je m’arrête quelques secondes en partant car les grands panneaux en bois délimitant l’atelier mitoyen me semblent familiers. L’un d’eux, entrouvert, me laisse apercevoir French, autre street artiste français de renom, en plein travail. Une belle surprise pour terminer cette visite !
À votre tour !
Vous aussi, poussez la porte de l’atelier de Stew chaque mercredi du mois de Mai en vous inscrivant à la visite !
Véritable musée à ciel ouvert, de nombreuses œuvres Street Art de Stew et d’autres artistes sont à découvrir lors d’une balade commentée !
Retrouvez également ses dernières œuvres lors de l’exposition « Know How » à l’Espace Oppidum à Paris du 24 au 30 avril 2017. L’occasion peut-être de repartir avec l’un des vases (et de me l’offrir ?).
Ne manquez rien de l’actualité de Stew sur les réseaux sociaux Instagram et sur Facebook.
Donnez votre avis